Ishvara
Lâcher prise dans un monde de contrôle !
Dans notre monde obsédé par la performance et le contrôle, il existe un principe du yoga discret mais puissant : Ishvara Pranidhana qui fait parti des Niyamas (ce sont des disciplines personnelles contrairement aux Yamas qui sont des règles éthiques envers les autres.
Ce terme sanskrit signifie : “s’abandonner à plus grand que soi”. Pas dans le sens de baisser les bras, mais dans celui de faire de son mieux… puis de laisser aller.
C’est l’un des préceptes du yoga les moins connus, mais peut-être le plus libérateur. Il nous invite à lâcher la pression du résultat, à remettre ce qu’on ne maîtrise pas entre les mains de la vie, de l’univers, de quelque chose de plus vaste.
Concrètement, on le pratique :
En posant une intention sincère avant une séance : “Je fais de mon mieux, et je laisse faire.”
En relâchant ce qu’on ne peut pas changer, au lieu de résister.
En acceptant que certaines réponses viennent dans le silence, pas dans l’action.
Ishvara Pranidhana, c’est une porte vers la paix intérieure. Une manière de dire à la vie : “Je te fais confiance.”
Pourquoi Ishvara Pranidhana est si peu exploré ?
Parmi les préceptes philosophiques du yoga, Ishvara Pranidhana est sans doute l’un des plus méconnus. Et ce n’est pas un hasard. Dans notre société fondée sur la performance, le résultat, le contrôle et la rationalité, cette idée d’abandonner le fruit de nos actions à une force supérieure paraît presque contre-culturelle. Trop mystique, trop floue, trop éloignée du yoga “moderne” souvent centré sur le corps.
De plus, là où d’autres Niyamas comme tapas (la discipline) ou saucha (la pureté) semblent immédiatement applicables, Ishvara Pranidhana demande quelque chose de plus subtil : une foi, une confiance, une posture intérieure d’ouverture.
Mais c’est justement ce qui en fait un joyau caché. Un enseignement discret mais essentiel. Il ne crie pas, il n’impressionne pas il murmure, il rassure. Et quand on commence à l’intégrer, on découvre un espace intérieur d’une immense paix. Un espace où l’on cesse enfin de porter seul(e) tout le poids du monde.
GUNAM